Huit femmes

  

8Femmes DSCN5821Ce n'est pas qu'avec Molière que la troupe a traversé les décennies, mais avec tous ces auteurs que nous essayons de servir au mieux : de Tchekov à Pirandello, d'Anouilh à Labiche en passant par Victor Haïm, auteur contemporain qui nous a offert ses « Femmes de Dieu ». Cela nous a valu un Masque d'Argent en 1999.
Parlons de femmes justement ! Le Cercle n'en manque pas et huit d'entre elles vous entraîneront dans l'univers pesant d'une comédie policière familiale de Robert Thomas : « Huit Femmes ».

 

Après le succès du film, venez vivre en « direct » cette journée durant laquelle elles se livrent, se soupçonnent, se surveillent, se détestent... Mais elles ont toutes un point en commun...

 

8Femmes DSCN5876Le mot du metteur en scène

 Il y quelques années j'avais commencé à mettre en scène ces « Huit Femmes », et puis le projet n'avait pas abouti. J'avoue que c'est le film de François Ozon qui en a réveillé le souvenir. J'ai pensé qu'il pouvait être intéressant de montrer au public "la pièce". Au cinéma, le metteur en scène a rajouté sa touche très personnelle : inceste, homosexualité, meurtre du grand-père... Une certaine distanciation par rapport au suspens, et le jeu avec des stars faisant référence à d'autres stars. Jeu en miroir et clins d'oeil...

Nous avons choisi, nous, de rester au plus près de l'intrigue, privilégiant le suspens policier qui en fit le succès à sa création. Robert Thomas était, en effet, un maître du policier de boulevard et un auteur à succès. Il y a du Chabrol avant l'heure dans ce clan de femmes bourgeoises et B.C.B.G. dont les masques vont tomber peu à peu révélant des visages bien inquiétants. Toutes ont leurs secrets, parfois peu avouables ; même Catherine l'adolescente se révélera aussi perverse que ses aînées. Bref un bien joli panier de crabes très excitant à mettre en scène et à jouer.

Par l'illustration sonore et les costumes nous avons délibérément situé l'action au moment de sa création, dans les années soixante, car depuis les mentalités et le langage ont bien changés. Aussi pour obtenir une certaine crédibilité il fallait opérer cette mise à distance dans le temps.

Le huis clos, au départ bien confortable et douillet, va se transformer en un piège angoissant qui mettra à mal les nerfs de nos héroïnes et, espérons-le, également ceux du public.

Denise Costanzo, metteur en scène

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